L'autre Terre
Une interview avec Carl Johan Calleman
Tout aura été dit ou presque sur cette année fatidique considérée par certains comme une porte temporelle donnant sur un autre monde. Pour la plupart d'entre nous, 2012 est juste un produit viral de plus relayé par des théories fumeuses sur youtube. Des histoires au format 16:9 remplies de momies aztèques, de crânes en cristal, d'alignement galactiques et de collisions planétaires.
Pourtant, si la croyance en l'inéluctabilité du 21 décembre nous invite à sourire férocement, cette fin des temps annoncée trouble et interpelle. Peut-être parce qu'elle nous renvoie à notre propre finalité et au sens que nous voulons bien lui donner. Peut-être aussi parce que cette prophétie de fin du monde entre étrangement en résonance avec un sentiment de plus en plus partagé que quelque chose doit changer.
D'une certaine manière, l'enjeu de cette prophétie millénaire dépasse de loin la polémique qui agite les experts en tous genres sur la fin hypothétique de l'antique calendrier maya. De fait, 2012 serait restée une querelle poussiéreuse de savants si cette date controversée n'avait entraîné dans son sillage une kyrielle de mouvements aussi originaux qu'hétéroclites mêlant dans un même sac revendications indigènes, écologie, chamanisme, renouveau mystique, New Age, sciences alternatives et théories conspirationnistes. Le temps passant, ce moment rapproché dans le temps est devenu l'arbre qui cache la forêt, l'urgence du changement, l’étendard éphémère d'un mouvement révolutionnaire anonyme qui trouve ses racines et son inspiration dans la contre-culture des années 60.
De nombreuses personnalités apporteront leur éclairage très personnel sur la signification du calendrier maya parmi lesquels on peut remarquer Barbara Hand Clow, Humbatz et Don Alejandro du conseil des sages Maya, John Major Jenkins qui aura écrit quantité d'ouvrages sur la question ou encore le très controversé José Argüelles qui initia le 16 août 1987 le grand rassemblement New Age de la convergence harmonique. Un rendez-vous collectif à l'échelle planétaire pour méditer, chanter et danser sur différents lieux symboliques et sacrés et dont le but était de réunir un maximum de personne dans l'espoir de provoquer le basculement de l'humanité dans une nouvelle ère libérée de l'aveuglement matérialiste de nos sociétés. L'homme fut incontestablement l'un des auteurs qui aura le plus contribué à la naissance de la légende 2012. Messager auto-proclamé d'une antique prophétie maya reçue télépathiquement, cet historien américano-mexicain en histoire de l'art a littéralement transformé le calendrier Maya en Nouvelle Jerusalem, véritable Arche temporelle pour l'humanité.
Cette tentative de rassemblement sur cette idée de convergence de conscience spirituelle espérant atteindre une masse critique afin d'accélérer ou de produire une transformation à l'échelle planétaire sera rééditée en 2011 et, paradoxalement, activement soutenue par un de ses détracteurs, Carl Johan Calleman, docteur en biologie, ex-directeur de recherche de l'université de Washington qui s'est imposé sur le tard comme l'un des acteurs incontournables de la recherche sur le calendrier maya. De formation purement scientifique l'homme prétend apporter un regard différent de celui de l'ethnologue, de l'archéologue ou du chaman sur le phénomène 2012 et se veut le porteur d'un modèle alternatif pour expliquer l'évolution biologique. Pour Calleman, contrairement au postulat darwinien, la vie n'est pas le fruit d'un accident et le calendrier maya serait une des clés incontournables pour décoder le sens de l'univers; une position difficilement tenable pour un scientifique d'aujourd'hui. Calleman qui s'est détaché de la recherche institutionnelle est devenu, quoi qu'il en pense, un chercheur et un auteur "indépendant" qui aime à cultiver une certaine ambivalence. Proche des milieux dits alternatifs qu'il n'hésite pas a côtoyer, il prend également bien soin de s'en distancier pour mieux marquer sa différence. En trois volumes édités par Bear & Company (maison d'édition située à Santa Fe, le centre névralgique du new age américain, qui a notamment édité Nigel Kerner et Zecharia Sitchin) Carl Johan Calleman est parvenu à imprimer sa marque sur une controverse qui n'a pas encore fini de faire parler d'elle.
Une entrevue avec Carl Johan Calleman
Karmatoo : Comment la communauté scientifique a-t-elle perçu votre dernier livre ?
Carl Johan Calleman : A quelques exceptions près, mon livre semble avoir été ignoré. J’utilise la même base factuelle que la science moderne mais je l’interprète différemment, ce qui rend la contradiction plus difficile à un tenant du darwinisme. La plupart des scientifiques préfèrent donc se défausser pour éviter d’avoir des comptes à rendre à leur institution. Le darwinisme est la pierre angulaire de la pensée matérialiste et remettre en question ce postulat ne profite en général guère à personne. Quelques scientifiques connaissent néanmoins mon travail et l’apprécient. C’est après tout une belle théorie qui fait sens dans plusieurs matières.
Karmatoo : Avant même la fin des temps, le codex maya, parlerait selon vous de l'origine de la vie. A l'instar des créationnistes, vous remettez en cause le modèle darwiniste. Pensez-vous comme Michael Cremo ou encore Graham Hancock que l'histoire de nos origines telle qu'elle est racontée n’est qu’une fiction qui repose sur une imposture scientifique ?
Carl Johan Calleman : Je n’ai pas lu le livre de Cremo, mais je connais un peu le travail de Hancock’s et je ne pense pas qu’ils considèrent le calendrier Maya comme un carte cosmique temporelle décrivant l’histoire de l’évolution. Je pense que notre attitude envers les milieux universitaires est quelque peu différente, tout simplement parce que j’en ai fait partie. Personnellement, je crois aux faits exposés par la communauté scientifique même si je les interprète dans un tout autre sens.
S’il est possible de relever occasionnellement des cas de fraudes au sein du monde universitaire, je trouve néanmoins que le travail qui en est issu est en général beaucoup plus fiable que celui des chercheurs indépendants car toute forme de supercherie est très sévèrement punie. Les chercheurs indépendants sont plus dépendants de ce que les gens ont envie d’entendre et donc je pense que les gens devraient être aussi critique à leur égard qu’à celui des milieux universitaires académiques.
De par mon expérience sur les différents aspects du calendrier Maya, je peux vous dire que sur le Calendrier Maya, des chercheurs indépendants peuvent parfois prétendre toutes sortes de choses sans aucune preuve à l’appui. Ils bénéficient pourtant du soutien d’un grand nombre de personnes parce qu’ils racontent ce que les gens ont envie d’entendre. L'alignement galactique qui devrait soi-disant se produire le 21 décembre 2012 en est un exemple caractéristique car il ne figure nulle part dans aucune source Maya. Néanmoins, cette spéculation s'est répandue auprès d'un large public qui à tendance à croire qu'il s'agit d'un phénomène réel et d'une prédiction maya, ce qui est faux dans les deux cas. Ce ne sont pas les faits ou la datation des artefacts qui posent problème, mais plutôt le fait que les membres de la communauté scientifique soient forcés de s’inscrire dans un certain cadre de pensée qui les conduit à développer des interprétations philosophiquement matérialistes. Cela explique, du moins en partie, pourquoi les gens ne s'intéressent plus à ce que disent les scientifiques. Nous sommes arrivés à un point de l'histoire où le paradigme matérialiste n'entre plus en résonance avec les gens, essentiellement parce qu'il est unidimensionnel. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille jeter le bébé avec l'eau du bain. Nous ne pouvons pas ignorer le vaste corpus de connaissances engrangées depuis longtemps par les scientifiques à cause de quelques anomalies très étranges. En réalité, le passage d'un paradigme à l'autre n'implique pas le rejet total des théories des générations précédentes. Il s'agit plutôt de les incorporer dans un cadre multidimensionnel plus large et c'est précisément ce que je cherche à réaliser.
Karmatoo : Vous avez sans doute raison d’évoquer la fragilité de la recherche indépendante. D’un autre côté, Il ne faudrait pas minimiser le fait que les laboratoires de recherches scientifiques sont souvent subventionnés par des groupes d’intérêts et autres lobbies influents très susceptibles d’orienter le résultat de leurs études publiées dans des revues très respectables. Pour ne citer qu’un exemple parmi d’autres, vous savez sans doute mieux que moi, que les grands cigarettiers, par l’entremise du Council for Tobacco Research, ont payé des années durant des laboratoires français et des scientifiques de renom pour produire des études orientées plus favorables à leurs intérêts.
Mais revenons à vos recherches fascinantes sur le calendrier Maya. Vous parlez d’un axe cosmique –que vous identifiez à l’arbre de vie des Mayas- qui régulerait l’évolution de l’univers et des formes de vies intelligentes qui l’habitent. Selon vous, la matière est-elle le fruit d’une pensée ? Pensez-vous à l’instar de Rupert Sheldrake que les formes animales et végétales sont précédées d’un champ morphique ou morphogénétique ?
Carl Johan Calleman : C’est vrai, il existe un certain nombre de cas où de puissants intérêts économiques influent l’interprétation des faits. Ce que j’essaye d’expliquer, c’est que j’accorde plus de crédit aux faits énoncés par la communauté scientifique qu’à ceux provenant de la recherche alternative, parce que ces derniers dépendent aussi d’intérêts économiques, différents sans doute, mais beaucoup moins voyants.
Je crois que l’univers a été créé par une intelligence beaucoup plus vaste que la nôtre.
Les phases de transitions que j’associe au calendrier Maya peuvent effectivement être définies comme étant morphogénétiques. Mais comme ce terme a été associé aux recherches de Sheldrake, c’est plutôt une source de confusion qu’autre chose car je pense qu’il se représente ce concept d’une façon quelque peu différente.
Si j’ai bien compris Sheldrake, il croit que lorsqu’un phénomène physique atteint une masse critique, un certain type de cristal par exemple, ce dernier va créer un champ morphogénétique qui rendra plus facile sa formation dans le futur. Si c’est une interprétation correcte de son concept, alors cette idée est plutôt opposée à la mienne dans le sens où selon moi ce sont des polarités métaphysiques qui déterminent ce qui se manifeste physiquement. Je pense que la matière ne crée pas par elle-même des champs morphogénétiques.
Karmatoo : Ok, oublions les champs morphiques de Sheldrake. Dans votre dernier livre, vous évoquez néanmoins le rôle des « halos organismiques » à mettre en relation avec un des éléments constitutifs de la cellule, les centrioles, et qui seraient une des clés pour comprendre l’évolution des espèces et plus particulièrement de l’être humain que vous semblez voir comme un aboutissement planifié de l’évolution. Si ce n’est pas de l’ADN, d’où vient la programmation des centrioles qui sont responsables de notre apparence, de notre configuration spatiale ?
Carl Johan Calleman : Au bout du compte, c’est l’arbre de vie cosmique qui fournit le modèle aux centrioles. Sans le préalable d’un arbre de vie perpendiculaire, les centrioles n’aurait jamais vu le jour il y a un milliard d’années.
Karmatoo : D’après-vous les Mayas ou du moins certains initiés, avaient une connaissance très pointue des périodes de notre évolution qu’ils pouvaient mesurer avec précision. Cela me fait penser aux Dogons qui connaissaient l’existence de Sirius B avant sa découverte par nos astronomes. D’où leur venait cette connaissance ?
Carl Johan Calleman : Tous les peuples de la Terre sont influencés par les changements de polarité de la conscience universelle [Global mind].
Je crois que les anciens Mayas étaient particulièrement sensibles à ces changements et que c’est essentiellement leur localisation géographique qui les a amené à créer un calendrier décrivant ces changements de polarités temporels.
Prenons par exemple le fait d’appréhender le temps de manière séquentielle [ndt : perception du temps selon une suite d’évènements], un point crucial dans le développement du calendrier maya ; c’est une aptitude qui trouve sa source dans l’hémisphère gauche du cerveau et il est donc tout à fait logique que ce genre d’idées se soient manifestées à l’ouest parmi les Mayas et les Aztèques et que les calendriers occidentaux soient considérablement moins avancés. La projection de l’arbre de vie sur Terre, donne à l’équateur un rôle important de générateur d’ondes et comme les Mayas vivent très près de l’équateur sur le continent américain, ils en sont venus très naturellement à concevoir ces calendriers métaphysiques des mouvements énergétiques.
Karmatoo : Si j’ai bien compris, vous étiez proche de Ian Xel Lungold que l’on pourrait qualifier de chercheur indépendant, vous avez également réalisé l’interview du shaman don Alejandro, et porte parole des anciens Maya. Pensez-vous qu’il existe une voie du milieu qui permettrait d’unir science, shamanisme et New Age façon Drunvalo Melchizedek par exemple ?
Le livre que j’écris en ce moment évoque largement le chamanisme et les états de conscience modifiés. C’est en quelque sorte une perspective scientifique des mécanismes qui provoquent ces états particuliers. Dans quelle mesure cela se marrie avec la science est une autre affaire. Je doute qu’il soit possible de comprendre la science d’un point de vue chamanique et d’ailleurs ce n’est pas son objet. Je crois que la vérité dépasse le chamanisme et la science dans l’état actuel des connaissances et pourtant elle est très tangible.
Ceux qui veulent comprendre la vision du monde des chamans mayas d’aujourd’hui devraient faire l’expérience d’aller vivre avec eux et suivre leur enseignement. Si d’un autre côté ils désirent savoir comment le monde a évolué selon l’ancien calendrier maya, ils seraient mieux avisés d’étudier ma théorie.
La réalité est multidimensionnelle, mais il n’empêche qu’il existe une vérité et ceux qui écoutent les newagers qui n’ont pas étudié le système de l’ancien calendrier maya peuvent êtres facilement induits en erreur.
Karmatoo : Si on se fie aux comptes rendus des régressions hypnotiques du psychiatre Michael Newton sur la vie après la mort. Le processus de la création (Les étoiles, les planètes, les organismes vivants, …) serait une co-création menée par des âmes évoluées mais aussi, d’une certaine façon, par tous les êtres conscients de l’univers.L’affirmation selon laquelle les dieux et les déesses du calendrier maya sont des métaphores de processus organiques évolutionnaires plus abstraits n’est elle finalement pas une déformation occidentale typique de la pensée maya?
Carl Johan Calleman : Mes prédictions ont été validées si souvent que je ne pense pas que l’on puisse m’accuser de déformer l’esprit des anciens mayas. Il est très important de distinguer l’ancienne pensée maya et la contemporaine. Les anciens Mayas vivaient dans un autre état de conscience que celui que nous expérimentons tous aujourd’hui, y compris les Mayas contemporains. Ce qui explique pourquoi leur système de calendrier n’ait plus été utilisé depuis un millier d’années. Mais, je le répète, ceux qui veulent vivre une expérience chamanique feraient mieux de s’adresser à des chamans Mayas.
Karmatoo : Que pensez vous de la dernière découverte archéologique au Guatemala sur laquelle se fonde l’archéologue William Saturno pour affirmer que les calendriers mayas ne s’arrêtent pas en 2012 et vont même au-delà de l’an 3500 ? Cela ne remet-il pas en question les théories basées sur le calendrier Maya qui prônent l’émergence d’un nouveau paradigme en 2012 ?
Carl Johan Calleman : Oui, et bien ce n’est pas vraiment nouveau. On a trouvé depuis longtemps à Palenque des dates qui s’étalent dans le temps jusqu’à plusieurs milliers d’années dans le futur.
Toutefois, le point de vue selon lequel le treizième batkun représente une fin mérite d’être réexaminé. Je pense maintenant, après la fin du treizième batkun au 28 octobre 2011, que la réalité est plus complexe que l’idée simpliste d’une date finale du calendrier. Les phases du calendrier Maya semblent plutôt converger vers une finalité telle que spécifiée sur la stèle de Tortuguero : les neufs niveaux [du calendrier Maya] se sont synchronisés en 2011 et ils continuent malgré tout.
A l’époque, je ne m’étais pas rendu compte de ce développement. Il semble que tout ceux qui se sont fait un nom dans ce domaine avaient eux aussi une opinion simpliste en s’attendant à ce que le calendrier ait une fin. C’est vrai en ce qui concerne les mayanistes issus du milieu universitaire comme Michael Coe et David Stuart, mais également pour Don Alejandro qui parlait de l’année zéro, Argüelles qui se voyait lui-même comme « celui qui ferme le cycle » et Jenkins qui a écrit un livre sur la date finale du calendrier. Malgré nos différences, nous avons donc tous partagé une notion qui ne s’est révélée que partiellement vraie. C’est très paradoxal et je devrai écrire un livre à ce propos. L’affirmation selon laquelle le Compte long arrivait à fin n’était pas vraie, mais le rejet de cette assertion ne l’était pas non plus.
Karmatoo : Selon l’équation de Drake (modifiée par Jay Richards), pour estimer le nombre de planète avec lesquelles nous pourrions communiquer, la probabilité de trouver une telle planète dans la galaxie est quasi nulle. Si comme vous le supposez, la finalité de notre univers est de produire des formes de vies intelligentes, comment expliquez-vous ce paradoxe ?
Carl Johan Calleman : Même si les planètes abritant la vie sont un phénomène rare, d’après moi, l’univers a été créé dans l’intention de générer ce phénomène exceptionnel. Par ailleurs, l’application de l’équation de Drake se base sur un certain nombre d’hypothèses selon lesquelles l’émergence des conditions favorisant le développement de la vie est un phénomène aléatoire. Je ne pense pas que la probabilité de l’existence de la vie sur d’autres planètes puisse être estimé de cette façon.
Karmatoo : Vu horizontalement, le bas relief Maya représentant le roi Pacal qui à sa mort retourne à l’Arbre de vie peut également être vu et interprété comme un homme pilotant une machine complexe. Certaines étapes évolutives majeures décrites par le calendrier Maya pourraient elles également s’expliquer par des intrusions génétiques d’origine extraterrestre comme le préconise Nigel Kerner ?
Carl Johan Calleman : Je doute personnellement que des extraterrestres venant d’un autre monde aient jamais visité notre planète. Je pense que nombre de témoignages sur des contacts de ce type sont des rencontres dans un autre niveau de conscience.
Je ne peux pas m’exprimer pour tous les témoignages, mais selon les travaux de Rick Strassman avec la dimethyltryptamine, il parait tout à fait évident que des sujets à qui il avait administré des substances psychédéliques ont vécu des expériences identiques à ceux des abductés. Strassman était assis à leur côté pendant qu’ils vivaient ces états altérés de conscience ce qui démontre donc qu’ils n’ont pas été physiquement enlevés dans un vaisseau spatial. Je crois que c’est ce genre d’expérience vécu par certains dans des états de conscience modifiés, volontairement ou pas, qui a servi de catalyseur à ces histoires de manipulations génétiques qui n’ont aucun fondement d’un point de vue biologique.
Karmatoo : Il est effectivement possible d’expérimenter des scénarios de rencontre avec des entités apparemment extraterrestre sous l’emprise d’un psychotrope comme l’avaient déjà démontré Terance McKenna et John Lilly. Pour autant, je ne pense pas que l’on puisse réduire le phénomène ovni aux seuls travaux, par ailleurs très intéressants, de Strassman. Ce serait oublier qu’une expérience d’enlèvement n’est pas nécessairement vécue dans un lit ou dans un laboratoire, je pense par exemple au couple Foster qui auraient été enlevés au volant de leur voiture (The Black Triangle Abduction - Bill and Peggy Foster). Ce serait aussi passer sous silence les milliers de rapports de pilotes civils et militaires, sans même évoquer celui des astronautes, qui témoignent avoir vu des engins aux capacités défiant les lois de la physique. Hors interview, vous me disiez que votre prochain livre parlerait d’« extra-terrestres, de psychotropes psychédéliques et de chamanisme, le tout dans le contexte du calendrier Maya ». Pourriez-vous éventuellement développer votre point de vue car je ne vois pas vraiment le rapport entre Rick Strassman et les Mayas ?
Carl Johan Calleman : Je dirais que mon prochain livre met en évidence des connexions que les gens ne voient pas.
Non, je ne peux pas affirmer que toutes les observations d’ovnis ne sont que des états modifiés de conscience, mais ce genre d’observation ne mentionne pas la présence d’entités extraterrestres que je sache et donc qui peut savoir à quoi nous avons affaire. Qui pourrait prétendre qu’ils viennent d’un autre système solaire juste parce que nous ne connaissons pas ce phénomène? De plus, des ovnis sont également observés sous influence de substances psychédéliques, ce qui m’incline à penser que les observations d’ovni sont aussi liées à un état de conscience. Je ne peux pas l’affirmer avec certitude. Mais ce que je sais, c’est que certaines expériences d’enlèvement par des extraterrestres sont des états de conscience modifiés et je suspecte qu’ils le sont tous.
Karmatoo : Selon vous et Barbara Hand Clow, le calendrier Maya représente différents niveaux d’évolution qui se succèdent à un rythme croissant jusqu’en 2011/2012. Y aurait-il une analogie entre ce phénomène global et la perception individuelle que le temps semble passer de plus en plus vite en vieillissant ? Au bout du compte quelle est la signification de ce pic évolutif ? La mort ? La fin de la vie telle que nous la connaissons ?
Carl Johan Calleman : Ian et Barbara ont tous les deux contribué à faire connaître mon travail et cela avec ma bénédiction. Ils l’ont fait moyennant de légères modifications mais ce serait une erreur de considérer qu’ils puissent êtres à la source du moindre aspect important de ma théorie.
L’accélération du temps s’est arrêtée le 28 octobre 2011 et ne se reproduira plus. Je ne pense pas que ce phénomène soit lié à des sensations en rapport avec le vieillissement. Pour l’instant je me penche sur la continuation du calendrier Maya et il me semble que ce processus s’avère bien plus complexe que je l’avais pensé, moi et tout les autres, il y a seulement un an. Cela [ce pic d’accélération temporelle] ne veut pas dire que cela signifie la fin de la vie que nous connaissons, sauf si nous prenons la mauvaise direction.
Karmatoo
Karmatoo - © Karmapolis - septembre 2012
source; http://www.karmapolis.be/pipeline/carl_johan_calleman.htm